Rise of the Ronin : sympa mais pas à la hauteur ? TEST PS5
Rise of the Ronin déploie ses ailes et arrive en exclusivité sur PS5 ce 22 mars et pour les fans du travail de Team Ninja c’est un jeu extrêmement attendu. Après Nioh ou encore Wu Long : Fallen Dynasty, est-ce que cette nouvelle aventure en monde ouvert est à la hauteur des jeux plus dirigistes mais néanmoins excellents du studio ?
Rise of the Rônin sera disponible le 22 mars 2024.
Bienvenue au Japon
Ici, notre héros traversera un Japon en plein mouvement, précisément en 1850 , au cœur de la période baptisée “Bakumatsu” qui marque la fin du shogunat dans un Japon qui se modernise. Notez que votre Rônin sera entièrement personnalisable et que l’éditeur est assez généreux sans compter le nombre de superbes tenues que vous allez amasser pendant votre aventure.
Dans le but de ne pas spoiler, je dirai simplement que notre protagoniste mène une quête assez personnelle qui le conduira dans une autre quête de bien plus grande envergure faite de choix, et pas que dans les dialogues, d’amitié, de trahison, et qu’il devra choisir son camp, à savoir pro shogunat ou anti shogunat. Quoi qu’il en soit vous aurez une vrai notion de liens, que vous tisserez avec tout un tas de personnages dont vous partagerez, ou non les avis et les ambitions, au delà de votre quête personnelle…
Si je devais trouver une seul qualité au jeu, et je vous rassure il en a davantage, c’est son atmosphère. Si vous aimez le Japon, vous serez comblés. Et si vous ne connaissez pas l’archipel, vous en aurez une image extrêmement séduisante. En effet, le titre de team Ninja offre une ambiance délicieuse, parfois même absolument divine, selon les lieux que vous allez traverser, et le moment aussi : par exemple le soir, lorsque notre personnage traverse la zone animée du quartier des plaisir de Yokohama, où l’on découvre la finesse de ce monde caché, celui des Geishas, mais aussi de sublimes couleurs. Les lanternes offrent une atmosphère douce, les rues sont charmantes, l’ambiance sonore soignée et apaisante.
Oui l’ambiance du jeu est vraiment l’une de ses qualités et elle arrive à faire oublier le rendu global de Rise of the Rônin qui, vous le constatez, n’est pas beau à proprement parler, et tient plus d’un jeu PS4 que PS5. En gros, si vous le comparez à Ghost of Tsushima avec lequel il a de nombreux points communs au demeurant, ne le faites pas sur les graphismes du, car de ce point de vue là, Rise n’est pas au niveau de la magnifique exclu de Sucker Punch, mais il a une belle D.A et quelques moments de grâce notamment avec une lumière soignée et des panoramas d’envergure.
Il y a par exemple ces champs de fleurs aux couleurs explosives en plein jour, ces vues avec le mont Fuji au loin et les superbes couleurs du ciel au coucher du soleil.
Un open world classique
Rise of the Ronin offre un monde ouvert avec quelques activités assez génériques : vous aurez des missions annexes assez classiques, par exemple récupérer une statue sacrée volée dans un temple, d’autres plus récurrentes pour aider des personnages de l’histoire qui débloqueront des possibilités qui leur sont relatives : par exemple sauver des chats dont la maitresse proposera une boutique qui s’étoffera au fur et à mesure, ou, encore prendre des photos pour un autre allié, et d’autres missions plus « déjà vues » type aider des civils isolés confrontés à des bandits dans les rues, libérer des villages occupés (ce qui permettra d’ailleurs de débloquer les points d’intérêts) prier dans des petits sanctuaires etc…
Mais la plupart des missions consiste in fine à se battre… donc tout est très similaire et ça devient très vite répétitif. Les villages se ressemblent tous un peu, les combats aussi bref c’est pas super transcendant, on le fait pour level up et en réalité ce qui sauve le plaisir c’est le gameplay, car Team Ninja sait faire.
Néanmoins force est de constater que quelque soit les villes que vous allez visiter, avec certains lieux très jolis et très justement retranscrits, je fais référence à des temples encore existants au Japon, il n’y a pas grand chose à par trois boutiques, forgeron, apothicaire, commerce, quelques chats à retrouver et quelques quêtes secondaires.
On a également un sorte de base, le Nagaya, un lieu où retrouvera certains personnages, et qui peut être d’ailleurs personnalisé avec tout un tas d’objets, bibelots, armes, tenues, pour obtenir certains effets et où on pourra aussi, à termes, voyager dans le temps, dans le sens revenir dans d’autres lieux déjà visités et inaccessibles normalement que ce soit à pieds, à cheval ou avec notre grappin et nos ailes. C’est d’ailleurs un vrai plaisir de se servir de ces dernières, car au delà des panoramas qu’elles permettent d’admirer, elles sont bien pratiques et associées au grappin ça donne une vraie liberté et une belle dynamique aux déplacements.
Bref, vous l’aurez compris, l’open world est assez classique, même si on a quelques petites mignonneries comme le fait de croiser des Shiba Inu qu’on pourra envoyer en pèlerinage à notre place avec une certaine somme d’argent, pour nous ramener des pièces d’argent. On pourra d’ailleurs aussi faire de la location de chat avec ceux qu’on a recueillis, tout comme on pourra aussi offrir des cadeaux aux personnages qu’on côtoiera tout au long de notre aventure pour renforcer nos liens avec eux, aspect important dans le jeu.
On aura d’ailleurs aussi des bases de faction : neutre, anti ou pro Shogunat pour lesquelles vous pourrez effectuer des missions. Ces bases proposeront par ailleurs des vendeurs avec des objets spéciaux de la faction en question et selon nos liens avec cette dernière, on pourra avoir des ristournes dans leurs boutiques.
Un gameplay puissant
Là où le jeu frappe fort, c’est le cas de le dire, c’est sur son gameplay. Team Ninja sait faire et ici c’est franchement jouissif. Attendez-vous d’ailleurs à un vrai challenge, même si pour le coup vous aurez droit à trois modes de difficulté : Aube, le mode le plus accessible, qui de mon point de vue correspond à « normal », Soleil couchant, le mode intermédiaire, et Crépuscule, le mode difficile. Lorsque vous finirez le jeu, un autre mode s’ajoutera d’ailleurs et attendez vous a souffrir…
Ici, en dehors des attaques classiques ou chargées, l’élément essentiel du combat sera votre KI, entendez par là cotre endurance, dont il faudra constamment surveiller la jauge , tout comme celle de vos ennemis. L’objectif ici et de faire tomber la jauge de KI de vos adversaire pour leur assener un beau coup critique.
La meilleure technique pour ça c’est d’utiliser un contre éclair, en appuyant sur TRIANGLE au moment de l’attaque de votre ennemi pour mettre ce dernier dans un état baptisé PANIQUE ce qui permet ensuite de lui taper dessus allègrement derrière. Si on le fait au bon moment c’est encore plus efficace bien sûr. On a d’ailleurs des petites subtilités à ce niveau : par exemple, si on contre une balle de fusils avec un contre éclair, notre épée sera enflammée temporairement. D’ailleurs on pourra évidemment utiliser des aiguisoirs de feu, de poison ou même de paralysie pour asséner des altérations d’état.
L’idée globale, c’est de faire des dégâts de Ki. Une fois la posture de notre ennemi cassé, BAM on peut mettre un coup critique.
Au delà ce cette base, on aura bien sur bon nombre d’armes, que ce soit des sabres, katana et cie ou des armes à feu, chacune avec des stats et des avantages/inconvénients qui leur sont propres et qui sont classées par rareté, idem pour les armures et pièces d’armures. Armes et armures ont d’ailleurs leur propre compatibilité avec les stats et c’est évidemment à surveiller. Quoi qu’il en soit on aura aussi des armes/armures/accessoires avec différents types d’effet spéciaux.
Et puis on a aussi surtout différents styles de combat qu’on pourra assigner à nos armes principales ! Ces styles de combats auront chacun leur propres competences martiales et surtout tel ou tel style de combat matchera mieux avec tel ou tel ennemi : cela sera indiqué à coté des jauges ennemis avec des flèches rouges vers le bas ou bleues vers le haut pratique, même si cela fait une information de plus à retenir… Notez d’ailleurs que vous aurez aussi des indications avec des flèches jaunes ou rouges indiquant le niveau des ennemis et s’il vaut mieux les éviter.
De plus, on va avoir une capacité spéciale qui se débloquera à un moment du jeu et qui s’appliquera à tous nos alliés pendant le combat puisque sur les grosses missions vous serez toujours accompagné d’un personnage ou plus, que vous pourrez choisir parmi vos relations. Ils seront d’une grande aide, et vous pourrez même switcher entre eux pour profiter de leurs différentes capacités. D’ailleurs on va débloquer des compétences dédiées à l’amélioration des partenaires, j’y reviendrai.
Le « hic » de mon point de vue, c’est que pendant les combats à plusieurs, ça tape véritablement dans tous les sens et parfois ça n’est carrément plus lisible, à tel point qu’on n’arrive même plus à savoir lequel de nos combattants on incarne…
De plus, quand on doit changer de style de combat en plein combat parce qu’on a des ennemis du même groupe qui ne matchent pas avec le même style de combat ça force à switcher constamment et c’est pas forcément easy, bref on a un système de combat avec beaucoup de relief et d’aspects à prendre en main !
Une question de compétences
Vous allez bien sûr aussi évoluer à travers votre gain d’XP qui va permettre de grimper de niveau et de glaner des points de compétence.
Ainsi, on va augmenter nos PV, nos attaques et notre défense. Mais on aura aussi des compétences rares à débloquer avec des points dédiés qu’on obtient en convertissant le Karma emmagasiné en battant des ennemis ou en trouvant des traités dédiés à ces compétences. Ces dernières sont classées par type : Force, Dextérité, Charisme et Intelligence et apportent chacune des capacités spéciales.
En gros, voyez le karma comme les âmes : on en récolte en tuant les ennemis, si on se fait tuer on le perd, mais en tuant celui qui nous a tué ou en lui portant un coup critique on le récupère et si on meurt à nouveau avant, par contre on perd tout. Vous l’avez compris, les bases des souls like sont bien là.
Pour finir avec les compétences, en vrac, vous allez améliorer plein d’aspects de votre héros : Altérations d’état, Sens des affaires, Arts curatifs, Chance, vos armes etc donc par exemple, au rayon Sens des affaires vous allez améliorer vos talents oratoires pour persuader des gens dans vos choix de dialogues ou marchander, vous pourrez même mentir d’ailleurs, même si c’est classé dans la catégorie Néfaste, vous allez améliorer évidemment vos dégâts, débloquer aussi la fabrication de remèdes, améliorer les effets des toniques, vos gains de récompenses, c’est super riche et assez précis pour le coup !
Tisser des liens
Quoi qu’il en soit, le cœur de l’histoire se situe vraiment aussi dans les liens qu’on va tisser avec les différents personnages puisqu’au delà de l’histoire, on va en récolter les avantages, en renforçant nos liens avec des combattants de tel ou tel style on va apprendre ces derniers, ou encore récolter des points de compétences rares, bref tisser des liens c’est important !
On va le voir aussi dans nos choix de dialogues, selon nos réponses, nos liens vont se densifier aussi.
On va d’ailleurs avoir différents types de liens : liens de zones en aidant des gens, en tuant des Fugitifs, entendez par là des ennemis spéciaux, en priant aux sanctuaires, on aura aussi des liens de factions en faisant les missions dédiées, les liens de Rônin en aidant certaines personnes, des factions, des zones et les liens avec les différents personnages à renforcer en leur offrant des cadeaux, en les aidant, selon les réponses dans les dialogues aussi, et cela aura d’ailleurs des repercussions selon la faction à laquelle ils appartiennent etc etc et puis ça influencera l’histoire, bref tout est lié c’est le cas de le dire 😉
De bannière en bannière.
Dans le monde ouvert de Rise of the Rônin vous allez trouver beaucoup de bannières de Lames secrètes faisant office de points de contrôle ; de là on accède à un menu pour se préparer pour des missions, se réapprovisionner en objets, récupérer sa vie, et son ki au passage etc… Activer une bannière permet aussi de convertir le karma accumulé en tuant en point de compétences rares dont je vous parlais.
Enfin notez que les Bannières de Lames secrètes permettant de voyager rapidement d’un point à l’autre, classique aussi mais pratique.
Rise of the Rônin est en fait très complet ! On pourrait même dire qu’il y a trop de choses, à chaque fois qu’on sort de mission on a 12.000 notifications pour nous dire tout ce qui a été débloqué, des liens avec les personnages en passant par les points de compétences obtenus, les machins déverrouillées, les trucs qui se débloquent bref il y a beauuuucoup de choses à assimiler et le but de ce test est surtout de donner mon avis global.
J’ai beaucoup aimé l’histoire, très politique, avec des personnages plutôt attachants pour certains.
C’est pas super bien raconté mais on a envie d’aller au bout et on se prend au jeu, ne serait-ce que parce que le gameplay est sacrément jouissif.
On pourrait en parler longtemps, tant de choses, peut-être même trop pourraient être évoquées ici et j’essaye toujours de donner un maximum de détails concernant le gameplay, mais cela fera l’objet sans doute de guides pour ceux qui le souhaitent. En attendant, passons aux points forts et points faibles du jeu.
Note : ayant souhaité tester le mode coop, j’ai tenté de lancer une mission avec un ami journaliste, néanmoins le jeu nous a signifié que ce n’était pas possible sans avoir déjà fait la mission concernée auparavant… Nous avons donc rejoué une mission déjà faite… Dommage ! A voir, si ce problème persiste ou s’il s’est posé uniquement car le jeu n’était pas encore disponible.
Rise of the Ronin est satisfaisant ! Il propose un gameplay riche et plein de profondeur, avec toujours un vrai challenge.
Son monde ouvert reste néanmoins assez classique et ses quêtes répétitives.
Malgré tout, on prend plaisir à le découvrir tout au long du jeu.
Un bon jeu dans l’ensemble mais qui ne révolutionne pas la formule !
POINTS FORTS
L’atmosphère délicieuse et immersive
Une belle direction artistique
Les combats, purement jouissifs
Les déplacements grappin/ailes
Les musiques
Les chiens et les chats quand même
POINTS FAIBLES
C’est daté visuellement
Un monde ouvert classique et un peu vide
Des activités redondantes
C’est pas très bien raconté