Spider-Man 2 : le plus grand jeu de super-héros ? TEST PS5

Spider-Man 2 avait une lourde charge. Faire mieux que son prédécesseur. Aller plus loin, et cela, sur le même terrain de jeu. Dans cette suite tant attendue, Miles et Peter se retrouve, et cette dualité était déjà une belle promesse de renouveau, tant au niveau du gameplay qu’au niveau de l’histoire. Ici, Kraven le chasseur et ses soldat mène une chasse farouche tandis que Lizard et Venom offrent les contours des combats brutaux qui attendent le joueur. Et puis, de nouveaux environnements explorables s’ajoutent à la grosse pomme : le Queens et Brooklyn.

Spider-Man 2 est prévu pour le 20 octobre 2023 en exclusivité sur PS5 !

Bon sang c’est beau !

Concrètement, je crois n’avoir jamais vu une ville aussi belle et aussi lumineuse dans un jeu vidéo. De jour comme de nuit, la New-York d’Insomniac impressionne pas son réalisme, et à travers la force et l’énergie qu’elle dégage. Si le premier opus de Spider-Man en 2018 faisait déjà mal aux yeux, attendez-vous à quelque chose de vraiment beaucoup plus dingue visuellement. La claque est là. Je mettrais l’accent sur les lumières, qu’elle proviennent du soleil caressant les buildings, ou encore des écrans géants de Time Square, le mot éblouissant prend ici tout son sens. Bien sûr, tout n’est pas parfait, rien ne l’est jamais vraiment, mais au global, c’est sensationnel, on a la sensation d’y être et d’être immergés dans la ville et que ce soit en mode fidélité ou performance, le jeu fait le café haut la main, il ne manque le sucre. Franchement, c’est sublimissime !
Mais bien sûr il n’y a pas que le visuel. Il y a l’histoire, le gameplay. Tout ce qui va animer ce terrain de jeu grandiose.
Peter et Miles se retrouvent effectivement face à une nouvelle menace, voire davantage, avec l’arrivée de Kraven qui semble assoiffé de sang. Ce terrible chasseur est presque aussi effrayant qu’un Venom après une mauvaise nuit de sommeil et nos amis, entourés de leurs proches, MJ, Ganke ou encore la mère de Miles, vont devoir protéger la ville à leurs risques et périls, d’autant qu’ici, Peter va être animé par un sens de la justice cuisiné au symbiote…

Cet aspect du jeu est intéressant et dans le gameplay et dans l’histoire car Peter va en subir (et va en faire subir) les consequences, que ce soit dans ses relations personnelles et dans le gameplay. Cette dualité, dans sa personnalité, et la manière dont l’histoire va s’articuler autour de cela, entre autres, vont alimenter une aventure que je qualifierais de passionnante. Spider-Man 2 raconte des histoires et pas juste une : des histoires d’amour et d’amitié. Des histoires finalement très humaines où on rencontre des protagonistes attachants, vrais, imparfaits. Le rythme du jeu est absolument fou mais on aura malgré tout des moments de vie plus posés où on sent ce désir de prendre le temps de raconter qui sont ces personnages. Et cette manière de raconter est maitrisée, on sent que Naughty Dog ou encore Santa Monica sont passés par là, même si on n’atteint pas le niveau de narration des deux studios. Mais, on sent cette envie de « raconter » et de s’attarder sur les personnages.
J’ai trouvé en tout cas l’histoire touchante et prenante de la première à la dernière minute, avec des dialogue bien écrits, de l’humour, pas mal de moments touchants, dans une experience où, sauf à des moments très précis, on est à bout de souffle, à chaque seconde. Je n’ai objectivement jamais vu une cadence aussi effrénée dans un jeu de cette ampleur. C’est probablement là que le jeu brille le plus (sauf à Time Square la nuit !) : dans son rythme spectaculaire.
Et c’est vraiment le maître mot du jeu : du grand spectacle, visuel, auditif, en terme de rythme, de sensations, Insomniac ne veux pas vous laisser dormir.

Un gameplay tout en dualité
Je parlais d’un scénario prenant, bien raconté et la relation entre les deux Spider-Man sera au cœur de tout cela, notamment à cause du symbiote : trés clairement, le joueur va ressentir véritablement la colère et l’impact de ce dernier sur Peter, non seulement dans le déroulé de l’aventure mais aussi et surtout à travers des affrontements brutaux, ce qui m’amène à parler du gameplay.
D’une part, les nouvelles capacités symbiotes de Peter et celles, bioélectriques de Miles vont apporter une vraie variété et donc une très belle profondeur au gameplay qui gagne en possibilités.

On va également avoir un arbre de compétences commun très large pour les deux Spidey, mais aussi un arbre, plus ramassé mais très complet pour chacun des deux héros. Et clairement, lorsque Peter utilise ses pouvoirs symbiotiques, tout change, on sent une force brutale phénoménale dans nos mains, tout cela étant évidemment amplifié par la DualSense qui prend ici tout son sens, que ce soit avec Miles ou Peter d’ailleurs.
Sans aller trop dans le détails, Peter pourra utiliser une frappe symbiotique, regroupant ainsi les ennemis pour les projeter, une saisie symbiotique pour choper plusieurs ennemis à la fois et les attirer vers lui, une projection symbiotique pour littéralement faire éclater ses tentacules afin de blesser les ennemis sans parler de la « Surcharge symbiotique », dont la jauge se remplira au fur et à mesure des coups, et qui rendra Peter quasiment invulnérable pendant quelques secondes où il sera d’une brutalité féroce et indomptable.
Miles de son côté pourra utiliser des éclairs en chaine, électrisant plusieurs ennemis en même temps, ou encore une décharge attirant les ennemis vers lui mais il aura lui aussi un jauge de super, la « Méga Décharge bioélectrique », cette attaque faisant mieux le ménage que Monsieur propre autour de vous.
Evidemment je ne cite que quelques-unes des compétences des deux hommes-araignée sans compter celles qui seront plus classiques mais tout aussi efficace, et bien sur les gadgets comme le lance-toiles ou encore le dégommeur, entre autres, tout ces outils indispensables étant évidemment améliorables. Précisons de plus que vous pourrez upgrade aussi vos héros, via des composants de tenue, qui vont augmenter santé, force, dégâts, concentration et déplacements.

En vérité, améliorer vos héros et débloquer des capacités sera indispensable car laissez-moi vous dire une chose : la difficulté de ce deuxième opus est notable par rapport au précédent, il y a une challenge extrême dans les combats, je dirais même que parfois ça va même trop loin tant les vagues d’ennemis ne s’arrêtent pas et tant la vie peut descendre d’une seul coup. On peut se soigner avec la concentration, mais il faut y aller sévèrement et la cadence des rencontres est parfois insoutenable, encore une fois, parfois beaucoup trop !

En effet, j’ai trouvé la difficulté souvent trop élevée dans le sens où je ne joue pas forcement à Spider-Man pour ça : le challenge c’est good mais trop, ça peut bloquer le joueur alors qu’on veut avancer dans l’histoire. On peut y voir néanmoins un désir des dev, à pousser le joueur a faire les quêtes annexes, certaines étant extrêmement intéressantes car très bien scénarisées (j’aurai tendance à dire que certaines me semblent même indispensables) pour obtenir un maximum de jetons et de pièces High-tech, éléments nécessaires pour débloquer tenues, composants de tenues, mais aussi gadgets et améliorations de gadgets, sans parler des points de compétences.

D’ailleurs, on note la générosité au rayon des tenues avec la possibilité pour la quasi totalité d’entre elles de décliner plusieurs styles, tout cela moyennant une fois de plus des pièces high-tech, certaines étant plus rares que d’autres.
Et puis il y bien sûr l’aspect furtif qui offre un autre visage au gameplay de Spidey avec les frappes de toile, ou encore les éliminations en hauteur, suspendue, murale, on aura aussi la possibilité d’utiliser le filin de toile, pratique pour créer une fil de toile afin de se déplacer furtivement en hauteur : en réalité, même si se déplacer en pantoufles peut être très utile à certains moments, et très satisfaisant, on peut appréhender les situations un peu comme on le sent, néanmoins l’action est au cœur des choses.

On va d’ailleurs avoir l’ajout de la parade, avec la nécessité de l’actionner au bon moment sur une attaque non esquivable : ici on aura un code couleur sur le sens d’araignée de Spidey qui basculera du jaune au rouge et il faudra alors réagir dans le bon timing, tout comme les attaques esquivables seront alors indiquées en bleu. Cette mécaniques ajoute encore à la profondeur et au rythme déjà effréné des rencontres !
Bref, les combats sont d’une nervosité absolue, ultra dynamique, avec toujours cet aspect aérien qui insuffle une énergie incomparable à ce gameplay riche. Tout cela offre des séquences ultra péchues, d’une classe folle et cinématographiques à souhait. En fait, le gameplay de Spider-Man 2 c’est la recette de celui de l’épisode 2018 largement plus généreuse et mieux mijotée : un plat de très haute gastronomie, cuisiné avec talent et ardeur, aux petits oignons.

Tourisme à new-York
Evidemment il faut parler des activités du jeu si on veut être complet. Dans le souci de vouloir conserver la surprise je ne dévoilerai pas tout mais rassurez-vous il y a de quoi faire en marge de l’histoire principale : J’avais d’ores et déjà évoqué les bases de chasseurs, mais il y aura aussi des caches, à vous de découvrir de quoi, des spots photos, des spider-bots à débusquer, des Mysterium, des cibles à pourchasser et bien sûr les requêtes de l’appli Araignée Sympa du Quartier. Si certaines missions te font faire 10 fois la même choses, je pense notamment à la poursuite de drones-oiseaux dont je parlais dans ma preview, certaines sont vraiment sympas, d’autres ultra essentielles à mon sens car elles offrent un vrai scenario, et nourrissent la trame principale, au delà des récompenses.
Et puis, elles permettent d’arpenter la ville. Et encore une fois quelle ville ! D’autant que nous pouvons désormais littéralement planer grâce aux delta voiles. C’était déjà grisant de se balancer entre les building et de faire des acrobaties en l’air, mais là on est Super-Man ! A quand le jeu d’ailleurs, on a tout ce qu’il faut là ! 😉

On notera aussi toujours la présence de puzzle mais différents pour le coup : on trouvera notamment des brins d’ADN qu’il faudra débarrasser de leurs atomes corrompus ou encore des moment ou on devra aligner des curseurs via les gâchettes adaptatives…
Et puis, on peut basculer d’un Spidey à un autre c’est quand même la classe : alors évidemment, certaines missions, voire certaines activités sont réservées à tel ou tel Spidey, néanmoins, lorsqu’on est dans le monde ouvert, on peut instantanément basculer de l’un à l’autre selon les envies.
En vérité, on fait beaucoup de tourisme dans cette new-York, on y est forcément poussé et j’avoue que c’est incroyablement dépaysant.
Après, tout n’est pas parfait et clairement si vous vous demandez si le jeu est une révolution : NON. néanmoins, ce n’est pas un DLC, ou un numéro deux avec la sensation du 1.5. On retrouve quelques activités déjà vues, on est certes dans la même ville mais l’atmosphère est tout autre, beaucoup plus mature.

Et puis, quel festival de super-héros et super-vilains ! Je ne spoilerai rien mais c’est un point qui fait que, ajouté au spectaculaire du jeu, au scenario solide, au gameplay racé et profond, on a peut-être ici, le plus grand jeu de super-héros jamais proposé (même si mon cœur penche plutôt du côté des Arkham mais dans un autre style…)

Spider-Man 2 est un jeu spectaculaire ! Avec un gameplay profond et sa dualité entre Miles et Peter il offre une experience qui est sans doute la plus incroyable en termes de jeu vidéo de super-héros. On soulignera un challenge peut-être trop corsé parfois, mais le plaisir est tout simplement jouissif du début à la fin !

POINTS FORTS
C’est CANONISSIME
New-York est parfaite
Un rythme de fou furieux
Un gameplay d’une efficacité redoutable (dualité)
C’est spectaculaire
Un scénario prenant
Un festival de super-héros et super-vilains
VENOM
Certaines quêtes annexes mortelles
La musique !

POINTS FAIBLES
Une difficulté parfois exagérée
Certaines phases de combats répétitives
Certaines quêtes inintéressantes et répétitives