Tokyo Ghostwire : la déception ! PS5

Tokyo Ghostwire est le nouveau bébé de Tango Gameworks, studio du papa de Resident Evil, et si les fan de la série culte d’horreur s’attendent à du RE, il faut tout de suite oublier : Ghostwire est un jeu d’action aventure qui surfe sur une ambiance surnaturelle, au cœur d’une Tokyo vidée de sa vie mais remplie de démons… Cette atmosphère bien pesante pose de bonnes bases horrifique, mais est-ce que le jeu fait le job ?

Tokyo Ghostwire sera disponible le 25 mars sur PC et PS5.


Bienvenue à Shibuya
Notre héros, Akito, se réveille brusquement alors qu’il est allongé par terre à Shibuya. Les rues sont désertes et baignent dans une atmosphère étrange… Un petit groupe de jeunes souhaite lui porter secours mais soudain un vent mauvais balaye tout sur son passage… Akito se retrouve seul ou presque puisque l’esprit d’une homme baptisé KK va décider de se servir de son corps pour accomplir une mission : se débarrasser d’Hannya, le démon à l’origine de la disparition de la disparition de la population Tokyoïte. Akito va donc se retrouver embarquer dans cette aventure qui va également lui permettre de tenter de sauver sa sœur…
Voici en gros le scénario de Ghostwire Tokyo, qui a bien une qualité : la reproduction de la ville. Pour bien connaître cette dernière, croyez-moi, elle est d’une fidélité étonnante ! On reconnais chaque lieu, et l’ambiance des petites rues est formidablement bien retranscrite ! A la seule différence près évidemment que les rues ne sont pas remplie de Yokais dans la vraie vie.
Tout cela pour dire que la principale acticité de Akito dans le jeu sera de nettoyer les rues !
Pour cela il va se servir du tissage d’Ether, qui va lui permettre d’utiliser le pouvoir des éléments comme le vent, l’eau ou le feu pour se débarrasser de ses ennemis. Nerveux et satisfaisant à utiliser, ce système de combat bénéficie des fonctionnalités de la DualSense qui sont formidablement mises a profit ici : retour haptique et gâchettes adaptatives offre au séquences de combat une intensité folle, qui contribue à rendre les combats ultra nerveux.


Purification
Les pouvoirs d’Akito sont au cœur du jeu mais il pourra également se servir d’un arc magique pour se débarrasser de ses ennemis. Trois arcs de compétences permettent de développer le personnage :
⦁ Capacités
⦁ Tissage d’éther
⦁ Équipement
Les capacités améliorent les aptitudes d’Akito, comme le fait de pouvoir voler, j’y reviendrai, ou aller plus vite pour effectuer certaines actions, le Tissage d’Ether représente les pouvoirs élémentaux tous améliorables bien sûr, et l’équipement réunis la nourriture et l’arc dont on peut aussi upgrade l’efficacité, le nombre de flèches pouvant être transporter etc.
Il n’y a en fait pas grand chose au rayon des possiblités et même si le gameplay fonctionne bien, cela manque un tantinet de générosité de ce côté là, avec peu de pouvoirs à utiliser ce qui fait qu’on tourne vite en rond.
La ville étant plongé dans ce brouillard démoniaque qu’Akito ne peut traverser, il faudra essentiellement trouver les Toriis, ces portes de sanctuaires, à purifier pour le dissiper et on a vite la sensation de ne faire que ça même si quelques quêtes annexes viennent ponctuer le tout. Aider les esprits sera en effet l’une des tâches de notre heros et que ce soit un défunt qui a besoin de papier toilette (oui) ou un chien qui va nous conduire à un esprits, une maison à purifier, celles-ci ne sont jamais très fournies…
En vérité, on va de Torii en Torii, on élimine les entités environnantes, on purifie le Torii et on recommence. D’autant que si les démons sont assez classes, on retrouve toujours un peu les mêmes excepté les boss : écolières et écoliers, hommes au parapluie, Sadakos énervées…
De plus, jeu est finalement assez dirigiste puisqu’on va devoir évoluer de zone en zone au fur et à mesure qu’on dissipe le brouillard.
Notez qu’il faudra récupérer de l’Ether cristallisé dans tout un tas d’objets flottant dans la ville et en éliminant des ennemi puisque l’éther est l’énergie qui recharge les PM d’Akito, nécessaires à l’utilisation de ses pouvoirs. On passe donc aussi beaucoup de temps à mettre des coups dans les objets.
Alors oui, je le disais le gameplay est malgré tout satisfaisant : les confrontations sont nerveuses, les pouvoirs agréables à utiliser et lorsque les ennemis sont affaiblie on a la possibilité de saisir leur cœur pour les étirer et enfin les détruire ce qui est probablement la partie la plus jubilante de la mécanique.
Autre petite subtilité, on pourra aussi déclencher la connexion avec KK, qui restaure complétement les PM nécessaires au tissage d’éther et permet de lancer une puissante onde de choc qui repousse les ennemis et étourdis les plus forts d’entre eux.
On pourra également atteindre les toits de Tokyo grâce aux Tengus auquel on pourra s’agripper via un grappin et même voler sur de courtes distances ce qui offre une liberté appréciable.
Et puis on a toute cette dimension ésotérique qui m’a séduite : au fur et à mesure de la progression on va bien sûr récolter des points de compétences pour s’upgrade mais on va aussi pouvoir améliorer ses pouvoirs en priant près de petites statuette Jizo ces dernières augmentant de façon permanente le niveau max de PM, en utilisant des talismans, l’un permettant de choquer les ennemi, un autre de les attirer ailleurs, en ramassant des chapelets de plusieurs types, en ramassant des Omikujis, des petites divinations écrites qu’on trouve dans les sanctuaires au Japon et qui augmenteront des effets temporairement ou encore en consommant de la nourriture spectrale.
On récupèrera aussi des Magatama, en gros, des pouvoirs d’esprits Yokais qui permettront quant à eux de s’améliorer et d’acquérir de nouvelles compétences.
Akito devra aussi régulièrement utiliser des Sceaux gestuels pour ouvrir des portes, libérer des esprits, franchir des barrières et sa vision spectrale lui permettra de visualiser tous les points d’intérêts et objectifs.

Esprit es-tu là ?
Bref, la dimension spirituelle est en effet bien présente dans le jeu. Les temples et sanctuaires sont au cœur du jeu, on va même pouvoir faire des dons dans de petits sanctuaires pour avoir certains avantages.
Mécaniques importante également, va récolter tout les esprits flottants qu’on va croiser, via les Katashiros, ces petites poupées en papier pour aller les transférer dans les nombreuses cabines téléphoniques qu’on trouve partout dans la ville : cette actions permet de sauver les âmes mais aussi et surtout de récolter XP et argent.
On pourra ainsi dépenser ses sous en nourriture, qui permet de se soigner, dans les konbinis qu’on trouve presque à chaque coins de rue ou dans les petites échoppes toujours tenues par des Nekos profiteurs. ces derniers proposent d’ailleurs aussi de leur rapporter une tonnes d’objets divers et variés pour gagner de l’argent.


Tout cela mis bout à bout pourrait donner l’impression qu’il y a beaucoup à faire, mais les rues se ressemblant toutes, les ennemis aussi, les Torri se succédant, ça devient très vite redondant. Il y a bien des imprévus, par exemple des esprits peuvent nous séparer de KK et là, il faut évoluer sans lui et ses pouvoirs, ne laissant à Akito que les éliminations discrètes et son arc ! Mais ça ne dure jamais très longtemps de toute façon.


La vérité c’est que le scénario ne raconte pas grand chose, ça va très vite et c’est répétitif. Les personnages sont traités en surface et pas particulièrement attachants ce qui ne serait pas dérageant si on ne sentait pas le désir de créer cet affect. Sauf que ca ne marche pas.
Si ce n’est l’ambiance que je trouve très appréciable et la fidélité de la reproduction de Tokyo, qui m’a poussée à ma balader gaiement dans les rues pour dénicher des petits objets et entrer dans les kobinis pour en entendre la petite musique kawai, je dirai que le seul vrai point fort du jeu est le gameplay plutôt efficace couplé à la DualSense.

C’est vrai que j’ai eu du mal à apprécié ce Tokyo GhostWire et c’est une vraie déception pour moi car il y a Shinji Mikami derrière et je m’attendais à beaucoup mieux.


POINTS FORTS
L’ambiance de la ville réussie
C’est très joli !
La reproduction de Tokyo extrêmement fidèle
Les boss
Le gameplay nerveux
Les sensations à la DualSense


POINTS FAIBLES

Environnements redondants
Activités répétitives
C’est court
C’est creux
Peu de pouvoirs
Toujours un peu les mêmes ennemis

Ghostwire Tokyo n’est pas un mauvaise jeu mais il sonne creux lorsque l’on pose la manette après les quelques 10h de jeu qu’il propose. Sa Tokyo est très belle et formidablement retranscrite, le gameplay à base de pouvoirs est efficace, mais il manque de possibilités et on répète tout le temps la même chose et les même actions ce qui fait que l’aventure globale est redondante. De plus, ça ne raconte pas grand chose… Dommage, car le thème et l’ambiance sont là !

Carole

Admin

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