Assassin’s Creed Mirage : le retour du roi ? TEST PS5

Assassin’s Creed Mirage promet un retour à la formule originale de la série d’Ubisoft : de l’infiltration, du parkour et bien sûr des assassinats, au cœur d’une experience de jeu plus ramassée, plus dirigiste que les épisodes précédents, en mettant de côté l’aspect RPG. Après quasiment 20h passées sur le jeu, est-ce que ce nouvel opus fait un vrai retour gagnant ? Ma réponse !


Assassin’s Creed Mirage sera disponible le 5 octobre 2023.


Bienvenue à Bagdad !


Bienvenue dans un monde riche et coloré, au cœur d’une culture incroyablement riche où le mystère danse avec la beauté ! Ce monde, c’est celui de Basim, un jeune voleur à la tire souffrant de visions cauchemardesques, en quête de vérité. C’est lui que nous allons incarner. On le rencontre à Anbar aux côtés de Nehal, son amie de toujours…
Et notre assassin en herbe va fouler une magnifique Bagdad du neuvième siècle dans une aventure mouvementée où va gravir les échelons grâce à la société secrète qui va le former à Alamut et baptisée « Ceux qu’on ne voit pas »
A ses côtés, et à travers les différents bureaux d’Assassins dispatchés dans la cité, il faudra œuvrer dans l’ombre pour combattre l’Ordre des Anciens…
C’est la base de notre histoire. Je n’en dirai pas plus pour ne rien spoiler, simplement que j’ai adoré l’histoire du début à la fin et qu’elle est vraiment bien racontée, à travers des personnages franchement charismatiques. Ils ont de la gueule, et ils sont honnêtement très bien écrits. En dehors de ça, la première chose à dire c’est que cette Bagdad dans laquelle on évolue tout au long de cette aventure est littéralement somptueuse. Vivante, organique, cohérente. On à véritablement la sensation d’y être, avec toute cette effervescence, cette vie autour de nous, les conversations qu’on entend ça et là, entre les marchands ou des passants bavards, l’animation globale dans les rues, le chants des oiseaux dans des lieux plus calmes, on y est.
S’il ne reste plus rien de la Bagdad du neuvième siècle, Ubisoft a réussi a créer quelque chose de crédible et d’incroyablement vrai. L’atmosphère dans la cité est savoureuse, et si on s’attarde dans les environs, oasis ou Ziggurat en ruines, l’ambiance est tout aussi magique. Bref l’univers de cet AC est vraiment l’un des grands points forts du jeu !


Combien de fois, j’ai cessé de courir pour me percher sur un toit, un monument, afin de contempler un coucher de soleil et sa lumière incroyable sur la ville ? Entendre le piaillement des oiseaux, la douceur des sons de la nature… Un nombre incalculable de fois !
On s’y balade, on s’y perd, à dos de cheval, de chameau ou en frêle esquif, on découvre les différents monuments qui ont fait son histoire à travers un codex très instructif, on cherche des trésors, des mystères, et on en ressort définitivement conquis, d’autant que la cité antique est un terrain de jeu parfait pour notre voleur vu son level design pensé totalement pour le parkour, composante extrêmement importante du jeu.


Une vraie vie d’assassin !


Mais là où on attend AC Mirage, c’est sur le chapitre de son gameplay. La promesse était de s’éloigner de la formule précédente, à la dimension sans doute trop importante, pour revenir à quelque chose de plus simple, efficace, plus proche de la proposition des premiers épisodes de la licence.
Eh bien inutile de faire durer le suspense trop longtemps c’est une franche réussite.
Assassin’s Creed Mirage est un vrai Assassin’s Creed, dans la plus pur des traditions, un véritable jeu d’infiltration, où l’enquête sera au cœur de l’histoire ! Ici, on vous donne une quasi obligation, d’avancer en pantoufles. Furtivité est le maitre mot. Et lorsqu’on se fait repérer par des ennemis , croyez-moi on comprend sa douleur.
Mirage n’a pas la dimension RPG de la formule Origins/Odyssey/Valhalla , il s’en tient à l’essentiel tout en offrant malgré tout une base dense et solide : on pourra explorer la ville de manière libre dès le départ, pas d’XP, pas de système de level, on va évoluer tout simplement de rang en rang d’Assassin au fur et à mesure de l’histoire, à travers des compétences qui se débloqueront au fur et à mesure, on débloquera des récompenses, des tenues (qu’on pourra teindre d’ailleurs) et de l’équipement qu’on pourra améliorer mais tout cela dans des proportions très sobres.
Les ennemis quant à eux auront un indicateur de difficulté , relatif à leurs compétence et la difference avec notre rang. Néanmoins, quand on avance en pantoufles et qu’on utilise intelligemment ses outils, on peut se débarrasser à peu pres de tout le monde en finesse, le combat n’est que la dernière option, on préférera la fuite d’ailleurs dans la plupart des cas donc je dirais que l’aspect combat n’est pas au cœur des choses.
D’ailleurs, pour pousser encore à la discretion, un système de notoriété a tété mis en place. Il propose trois niveaux d’alerte si vous avez commis des actes répréhensibles et vous obligera à arracher des avis de recherches avec votre pomme pour redevenir invisible : les habitants seront susceptibles d’alerter les gardes en vous voyant, mais au fur et à mesure des niveaux ce sont des gardes d’elite qui seront carrément à vos trousses sans compter le nombre d’affiche qui augmentera et les habitants qui seront beaucoup plus relous ! Notez qu’on pourra d’ailleurs aussi soudoyer ceux qu’on appelle les Munadis, les crieurs public, afin d’annuler directement notre notoriété moyennant finance.
Bref, tout pousse au furtif, et c’est très bien pensé !


Côté capacités, on va avoir simplement trois branches de capacités liée essentiellement à l’infiltration et la possibilité d’améliorer son équipement.
Fantôme, Ingénieux, prédateur. On parle ici respectivement de l’agilité de Basim, l’emploi des ressources et des outils, et enfin de sa perspicacité, sa perception notamment à travers sa vision d’aigle et Enkidu, notre aigle. On pourra donc améliorer tous ces aspects via des points de competence acquis en progressant dans l’histoire et en faisant des quêtes annexes mais pas de système d’XP.
Au delà des competences d’Assassin, Basim pourra aussi utiliser quelques objets, des outils classiques mais pratique pour progresser dans l’ombre, fléchettes de sarbacane, appeau ou encore des couteau de lancer, le tout améliorable grâce a des éléments, notamment du cuir et de l’acier.
Enfin, on pourra aussi améliorer nos armes et nos tenues auprès d’un forgeron ou d’un tailleur si on possède le schéma d’amelioration correspondant. Arme ou tenue, chacune aura un avantage qui lui est propre, comme par exemple, pour une épée, la parade autour de laquelle les échelons d’améliorations vont s’articuler, ou encore, du côté des tenues, plus de discrétion ou de resistance à un coup fatal et là aussi on pourra upgrade l’effet.
En fait, cela reste sobre en termes d’évolution du personnage, on obtient de plus en plus de capacités, on améliore nos outils et notre équipement mais ça reste d’une envergure très sobre, Assassin’s Creed Mirage ne s’encombre pas de fioritures, il est simple et efficace/

Mieux vaut être discret !


La partie combat est simple, on peut faire une parade ou esquiver si l’ennemi brille en rouge et que ce n’est pas paradable, porter des coups rapides ou chargés, ça fonctionne bien, surtout si on maitrise la parade mais je dirai encore une fois que ça n’est pas le visage le plus plaisant du gameplay de Mirage, qui pousse vraiment à la discrétion, et c’est dans cette dernière qu’on prend le plus de plaisir. je conseille même de fuir quand on se fait repérer car finalement le plaisir c’est vraiment d’avancer en pantoufles d’élimination furtive en élimination furtive.
Se planquer, siffler pour attirer un ennemi, l’assassiner, tirer deux fléchettes pour endormir deux de ses potes, avancer accroupi derrière le dernier ennemi pour récupérer une clef, s’infiltrer et poursuivre dans le plus grand des calmes, quel plaisir !
D’ailleurs, pour assassiner en beauté, sachez qu’une belle nouveauté fait son apparition ici : la concentration d’Assassin qui, je trouve, prend parfaitement sa place dans ce gameplay : au fur et à mesure des éliminations furtives, une jauge divisé en plusieurs parties va se remplir et on pourra alors enchainer les éliminations, et ça fonctionne vraiment vraiment bien, sans compter que c’est extrêmement classe ! On aurait pu avoir peur que ça dénature l’âme d’AC mais non, au contraire ça colle parfaitement au gameplay de l’ombre, à l’agilité et la discrétion d’un assassin.
On pourra évidemment se fondre dans la masse pour échapper aux gardes, en profiter pour dérober une bourse ou deux, la vision d’aigle les mettant clairement en évidence, bref une vraie vie d’assassin ! Comme je le soulignais déjà dans ma preview, à chaque minute, on à la sensation qu’on est véritablement un assassin, qu’on est dans un jeu de pure infiltration où la moindre erreur vous punira et plutôt sévèrement, vue la ténacité des gardes de la ville !
Quoi qu’il en soit, il faudra enquêter tout au long de notre aventure pour accumuler les indices, dévoiler des personnages importants, nos cibles et planifier les différents assassinats : c’est le cœur de l’experience, nous sommes des enquêteurs avant toute chose. Des sortes de Hitman agissant dans l’ombre, bref on est vraiment dans l’ADN AC, on peut pas faire mieux ! J’adore ce rythme et cet aspect du jeu.
On va avoir son tableau d’enquête avec les différents indices et on sera avant d’être assassin, un véritable détective.
Et puis, on a ces missions black box, qui vont donner différentes opportunités pour éliminer une cible majeure, et on est vraiment dans la planification quand on arrive sur un lieu : on lâche Enkidu, notre aigle qui permet de prendre de la hauteur pour mieux étudier le terrain et dénicher des opportunités, pour peu qu’un archer trop observateur ne lui tire pas dessus sinon on devra s’en débarrasser, on a notre vision d’aigle pour mettre en avant les éléments importants, tout est dans l’organisation pour s’infiltrer et atteindre notre cible. Et croyez moi, avant d’y parvenir c’est parfois vraiment pas évident !!!


Je parlais d’ailleurs d’opportunités, sachez que vous pourrez récolter des jetons très pratiques pour aider à vos affaires : trois des factions de Bagdad pourront alors nous aider, Erudits, Marchands et Rebelles si vous leur filez les jetons correspondants. Chacun aidera alors à sa manière, par exemple les mercenaires attaqueront les gardes pour vous permettre de vous infiltrer en catimini, des marchands pourront vous permettre de vous fondre dans leur groupe pour entrer dans des lieux ni vu ni connu je t’embrouille, vous pourrez aussi avoir des reductions dans les boutiques, faire réduire votre notoriété en soudoyant le crieur bref, les jetons sont vraiment pratiques.


Un monde riche.


Ce que j’ai préféré dans cet Assassin, c’est le plaisir de l’enquête et la planification des assassinats. Ce que Mirage fait, il le fait bien, sans fioriture, sans se perdre dans quelques chose d’indigeste, à la manière des premiers AC. Il raconte bien son histoire, une histoire prenante, aux personnages forts, bien écrits et charismatiques. Son terrain de jeu, cette superbe Bagdad, ses mystères, son atmosphère, tout marche bien. Et on ne sent pas dans un monde étriqué, bien au contraire.
La proposition reste généreuse, en quête annexes et activités, au delà des habitants et des contrats qu’on pourra remplir, on va chercher différents artefacts, certains plus mystiques que d’autres, trouver des trésors, écouter des récits, se confronter à des énigmes, il y a de quoi faire et de quoi s’enivrer de Bagdad.
Le parkour fonctionne à merveille dans cette dernière avec d’ailleurs la possibilité également d’utiliser des mats pour aller d’un toit à un autre, on a ce sentiment grisant qui nous emporte même si parfois, on a encore tendance à s’accrocher là ou on ne veut pas, c’est parfois agaçant, néanmoins ces petites imprécisions ne gâchent pas le travail.


Je dirai que si je dois trouver des défauts au jeu, et on en parlera dans les points faibles, c’est une lourdeur dans ses déplacements, et les combats au corps a corps pas super nerveux, même si encore une fois, les combats ne sont pas vraiment le cœur, c’est pas l’intention du jeu et ils sont franchement la dernière option.
On pourrait dire aussi que les visages manquent encore de vie, même si je trouve que c’est mieux, notamment pour les protagonistes principaux, mais clairement ça reste le point faible d’Ubi !
En tout cas, à aucun moment je n’ai eu envie de lâcher ma manette. L’histoire est bien racontée et l’ambiance de Bagdad happe immédiatement. Le monde créée par Ubisoft est généreux et offre une belle experience, d’au moins 15 à 20h. Une formule mieux structurée, tellement plus en adéquation avec l’âme de la licence, qui retrouve ici, son vrai cœur d’enfant. Attendez-vous d’ailleurs à pas mal de clins d’oeil, plein de choses qui vont vous ramener au lore de la série.

Assassin’s Creed Mirage est un très bon jeu, un pur Assassin’s Creed, dans les règles de l’art ! Plus ramassé, sobre et efficace dans son gameplay, laissant de côté la dimension RPG qui pouvait rendre les jeux précédents indigestes, il offre une experience 100% infiltration reposant sur les fondamentaux de la série : infiltration, parkour et assassinat. L’histoire, bien racontée, dans l’atmosphère délicieuse d’une Bagdad cohérente et sublime emportera tous les fans de la série culte qui signe un vrai retour gagnant !


POINTS FORTS
Un vrai Assassin’s Creed !
Enquête, planification…
C’est superbe !
Une Bagdad incroyable
Une atmosphère parfaite
Une histoire bien racontée
Un gameplay simple et efficace
Le parkour.
Le système de notoriété
Une durée de vie parfaite 🙂

POINTS FAIBLES
Quelques bugs de collision
Les combats pas super intéressants
Un peu de lourdeur dans les déplacements
On s’accroche encore un peu n’importe où
Les visages un peu figés

Carole

Admin

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