Dawn of Fear, c’est très mauvais ? Mon test (PS4 )
Dawn of Fear est disponible sur PS4 depuis le 3 février 2020.
Lorsque la petite équipe de Bok3nsite a dévoilé les premières images de ce projet de fin d’études tout les amoureux de Resident Evil ont vibrés : en effet, Dawn of Fear a tout d’un bon vieux Resident Evil avec caméra fixes, gameplay rigide et manoir envahit par des zombies. Mais, n’est pas Resident Evil qui veut…
Dans cette aventure au bon goût des années 90, le joueur incarne Alex, un jeune étudiant en arts qui doit se rendre dans la demeure familiale pour gérer les dernier détails de l’enterrement de sa belle-mère. Néanmoins, à peine arrivé, les affaires se corsent et il découvre que la maison est infestés de zombies…
Logique, vu qu’il découvre très rapidement que belle-maman était fan de nécromancie.
Ici, premier constat, c’est visuellement daté. On a la sensation d’être sur PS2 voire PS1, et même si c’est voulu ça pique un peu les yeux….On sait bien qu’on n’a pas affaire à un gros studio et à un projet étudiant malgré tout, il faut souligner cet aspect. Cependant, pour palier à cela on pourrait s’attendre à une ambiance savamment mise en place grâce à des musiques angoissantes et un univers chiadé. Pas du tout. Au contraire : les musiques ne sont pas inspirées et ne colle pas à l’univers du jeu, et on a du mal à avoir peur face aux zombies qui ressemblent davantage à des tâches de textures qui se figent dès qu’on ouvre une porte…
Les décors, s’ils font indéniablement penser à ceux du célèbre manoir Spencer de Resident Evil n’en ont aucunement l’élégance… Les textures sont horribles, c’est vide et souvent sans intérêt hormis les pièces où ont retrouve des énigmes certaines sympas mais jamais brillantes et sans grande complexité.
Le problème de Dawn of Fear est d’être un trop grand hommage à Resident Evil, copiant son style, ses angles de caméra fixes et ses puzzles… mais avec moins de talent et d’inspiration.
Côté mécaniques on note quelques idées sympathiques comme le fait de pouvoir sauvegarder via des bougies qu’on trouvera disséminées dans la maison, par deux ou par trois. L’inventaire se gère quant à lui à travers un carnet où l’on retrouve armes et munitions, documents et objets clefs. Les pages de ce carnet se tacheront d’ailleurs de sang lorsqu’Alex sera bléssé, il faut donc veiller à le surveiller fréquemment car aucune indication de santé n’est donné à l’écran et au bout de deux agressions, au revoir Alex…
Il faut dire que les déplacements rigides au possible et la caméra n’aidant pas, il est difficile d’échapper aux ennemis et n’essayez pas d’y aller au couteau, les mouvements sont bien trop lents et c’est la morsure assurée. Mieux vaut compter sur ses armes à feu même s’il arrive souvent que les balles passent à travers les zombies et là, ça complique singulièrement les choses…
Autre détail qui vous sautera tout de suite aux yeux, il n’y a pas de carte. Ni à l’écran ni dans l’inventaire. Débrouille-toi comme un grand. Dans un jeu de ce style, c’est dommage…
Alors oui, les jeux PS1 avaient du charme mais ici rien ne va : les animations font vraiment peine à voir, on a du mal à voir l’entrée de certaines pièces tant les angles sont mal pensés (pas très pratique non plus lorsqu’on affronte un boss où qu’on a des zombies partout autour de soi car on manque de lisibilité) le jeu est bourré de bugs : problèmes d’affichage, écran noir, écran qui saute, objets manquants dans l’inventaire sans compter les chutes de framerate… Si au moins l’histoire était bien racontée et prenante. Mais non, la narration est restée au placard…
On salue l’intention de Bok3nsit qui offre un joli hommage aux jeux de la fin des années 90 et en particulier Resident Evil. Mais le jeu aurait mérité davantage de soin. Le jeu souffre de nombreux bug et d’un manque évident d’identité : que ce soit dans les environnements ou encore les énigmes tout semble creux. Daté techniquement et en termes de gameplay il aurait pu être sauvé par une atmosphère soignée mais ni les musiques ni le scénario n’arrivent à retenir l’attention. Ni à faire peur. Une grosse déception…
Ma note : 8/20
